Ça brille, mais pas tout seul

Après avoir juré, transpiré et maudit les ingénieurs de Wolfsburg dans une grange sombre, me voilà devant un tas de pièces rouillées et fatiguées. Objectif du jour : les transformer en quelque chose qui ressemble à du neuf, ou au moins à quelque chose qui ne s’effrite pas au premier coup de karcher.

Direction sablage et microbillage pour décaper les survivantes. Les pièces non peintes filent ensuite en traitement bichromatage, histoire de retrouver leur éclat d’époque (et accessoirement éviter de rouiller à nouveau plus vite que mes nerfs). Pour tout ce qui était peint à l’origine, c’est combo sablage + galvanisation + peinture epoxy. Bref, un spa complet, mais pour pièces Volkswagen.

Évidemment, toutes ne survivent pas au traitement. Certaines finissent recalées d’office et remplacées par de l’équivalent ou par du VW Classic Parts, quand c’est encore trouvable. Et là, c’est le vrai sport : beaucoup de pièces sont spécifiques à la Rallye. Résultat : des heures de fouilles archéologiques sur Internet, des commandes éclatées aux quatre coins de l’Europe, et la joie de payer des frais de port plus chers que certaines pièces elles-mêmes. (Petit exemple croustillant : le fameux ressort de compensation de freinage, introuvable sans jouer à « Où est Charlie ? » version allemande.)

Bref, ça avance. Les pièces commencent à briller, mais pas grâce à la magie… plutôt grâce à beaucoup d’huile de coude, des livraisons internationales et un portefeuille qui tire la tronche.